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    Encore un effort

     

    Juste un petit effort supplémentaire et les 1% les plus nantis posséderont plus de 50% de la richesse mondiale.

    C'est Oxfam, l'ONG qui lutte contre la pauvreté et les inégalités qui nous dit qu'en 2016, on y sera.

    Et alors, me direz-vous, qu'est-ce qu'on en a à cirer ?

    Colossale erreur !

    Ces gens là, en effet, accaparent la plus grosse part du gâteau parce qu'ils se débrouillent pour ne pas participer à l'effort collectif, c'est-à-dire qu'ils ne payent pratiquement pas d'impôts.

    En conséquence et puisqu'il faut bien financer les services publics, c'est à vous et à moi qu'on demande un effort plus important suivant le principe bien connu de Colbert: "Il vaut mieux taxer les pauvres que les riches car ils sont plus nombreux".

    Google, Amazon, Ryan air et les autres payent à peu près 2% d'impôts, les PME dans les 20% et les contribuables lambda, environ 10%. La vie est belle.

    La fraude fiscale en France représente dans les 600 milliards d'euros par an soit un manque à gagner pour l'état de 60 à 80 milliards (le déficit est de 85 milliards et le budget de l'état de 2000 milliards).

    Un petit détail supplémentaire; en 1981 un salarié travaillait 10 jours par an pour les dividendes des actionnaires, aujourd'hui, c'est 45 jours !

     

    Et, comme un bonheur ne vient jamais seul, ces gens qui se gavent nous font la leçon et nous abreuvent de sermons, disant qu'on ne fait pas assez d'effort.

     

    Le vice qui fait la morale à la vertu: Sans vergogne.


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    Erreur de distribution

     

    Coucou, le revoilou. L'inénarrable Philippe Val. On l'a entendu sur France Inter peu après la tuerie de Charlie.

    Je ne lui reprocherai pas les sanglots dans la voix à cette occasion; les morts de Charlie étaient ses copains.

    Cependant, ce dont je suis sûr c'est que, s'il y a bien un esprit Charlie ce pauvre Val en est bien loin.

    Je l'amais bien Vals quand il a remonté Charlie et qu'il faisait sa chronique hebdo sur France Inter. Il est vrai qu'à certains égards, il faisait plus curé que libertaire mais, dans l'ensemble, ses chroniques étaient percutantes.

    Déjà un bémol avec l'affaire Patrick Font. Celui-ci, condamné en 1996 pour "attouchements sexuels sur mineurs" à 6 ans de prison, avait formé pendant plus de 20 ans avec Val un duo de comiques iconoclastes.

    N'écoutant que son courage qui ne lui disait rien, Val, d'un seul coup, ne savait même plus qui était Patrick Font. Comme si Elie Semoun disait qu'il n'avait jamis rencontré Dieudonné.

    Continuant sur sa lancée, sa direction est devenue un brin dictatoriale à Charlie, jusqu'à ce qu'il vire Siné pour antisémitisme (il avait osé railler le mariage du fils Sarkozy avec la fille Darty !).

    On ne savait pas, alors, que le gauchiste Val était copain comme cochon avec Carla Bruni.

    Mais, le meilleur est à venir. Comme disait si bien Gainsbourg:"J'ai retourné ma veste le jour où j'ai découvert que la doublure était en vison". Profitant de sa proximité avec le pouvoir, il se fait bombarder directeur de France Inter.

    C'est dans cette fonction qu'il exerce ses nouveaux talents de gardien de la morale et du bon goût.

    Trouvant que les chroniqueurs Didier Porte et Stéphane Guillon "ne respectaient pas l'actionnaire principal", il les vire sans ménagement.

    Pour vous éclairer un peu, l'actionnaire principal de Radio France c'est l'état donc, à l'époque, Sarkozy (l'état c'est moi), le mari de sa meilleure copine (vous suivez ?).

    Ces licenciements abusifs ont coûté plus d'un demi million d'euros à France Inter. Rassurez-vous, ce n'est pas Val qui a payé son faux pas, c'est vous en tant que contribuables.

    On pourrait simplement se gausser de ce guignol qui a compris, sans vergogne, où était son intérêt mais, le plus drôle est à venir.

    Maintenant que Charlie est riche et, quand même, dans la merde du fait de la disparition de sa direction, l'impudent Val se dit prêt à faire don de sa personne si on a besoin de lui à Charlie.

     

    La tête d'un hebdo champion de la liberté d'expression jusqu'à la mort (malheureusement) confiée à un type qui a fait virer 2 humoristes pour irrévérence envers le pouvoir ce serait à pleurer de rire si ça n'était aussi lamentable.

     

     

     


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    N'en déplaise aux déclinologues de tout poil (je ne vais pas vous refaire la liste), la France n'est pas aussi foutue qu'ils veulent bien le dire.

    Il est réconfortant de voir une mobilisation aussi importante. Cependant, il faut bien reconnaître que certaines images ont de quoi surprendre.

    Par exemple, la femme de Valls avec un manteau tellement voyant (est-ce qu'on me voit bien sur la photo) qu'on pourrait le sélectionner pour les gens qui travaillent sur les autoroutes. Estrosi qui nous assène que la sécurité intérieure a mal fait son travail alors qu'elle était d'une efficacité redoutable sous le régime précédent.

    Il y a aussi tous ceux qui se réclament de Charlie alors qu'ils ne l'ont jamais lu et, surtout, jamais soutenu quand il était bien seul. Eux qui trouvaient qu'il exagérait, qu'il était irresponsable, vulgaire, scato et tout et tout et qui, maintenant l'encensent au nom de la liberté d'expression.

    Voir manifester pour cette liberté d'expression, le premier ministre hongrois Viktor Orban, crypto-fasciste, l'espagnol Rajoy qui a fait voter des lois liberticides et a voulu interdire l'avortement, Recep Erdogan, islamiste soi-disant modéré dont on connaît le goût pour la démocratie et Ali Bongo, dictateur gabonais qui emprisonne ses opposants, ça faisait tache.

    Mais, le plus ridicule, c'était la présence des politiques français, ceux qui détestaient Charlie et son esprit qui les a férocement caricaturés les uns et les autres.

    Cabu, Wolinski, Tignous, Charb, Honoré se seraient bien marrés de se voir glorifier par ceux là mêmes qui les détestaient, sans oublier ceux qui étaient déjà partis, Gébé, Delfeil de Ton, Fournier, Cavanna, Fred, Choron et Reiser.

    Ils avaient pourtant une bonne occasion, ces politiques, de casser l'image de gens coupés du peuple qu'ils traînent depuis longtemps. Il leur suffisait de se fondre dans la manif, de discuter avec ceux qui s'étaient rassemblés, de saisir un peu le pouls de ceux qui hésitent de plus en plus à les élire.

    Malheureusement, ils ont fait leur petit tour (400 mètres, pas plus) devant les caméras avant de s'engouffrer dans les 508 avec gyrophare pour regagner leurs pénates.

    Occasion perdue, je ne sais pas si elle va se représenter.

    Malgré tout, l'esprit Charlie demeure. La preuve, cette poilade de l'équipe quand Hollande, avant d'étreindre Patrick Pelloux, s'est fait conchier par un pigeon.

     

     

     

     


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  • Divergence

     

    Suite à l'horreur du massacre à Charlie, tout le monde se mobilise et ça donne une image un peu plus réjouissante de la société française dont les contempteurs habituels se gaussent.

    Depuis, au fil des micros trottoir des médias, on entend les mêmes mots: Liberté d'expression, on a tué la liberté d'expression. C'est là que se situe ma divergence car, la liberté d'expression, ça concerne aussi Zemmour, Le pen ou Dieudonné, des gens qui distillent, à longueur d'interviews, de vidéos ou de papiers, la haine et le rejet des autres.

    Ce n'est pas la liberté d'expression que ces pourritures ont tué, ce sont des femmes et des hommes dont le seul but était de dénoncer les turpitudes qui nous entourent avec un humour iconoclaste qui ne ménageait personne.

    Cabu, antimilitariste forcené après sa participation involontaire à la guerre d'Algérie, Bernard Maris, économiste combattant l'ultralibéralisme et tous les autres qui se foutaient de la gueule de tous ceux qui veulent nous obliger à adhérer à leurs convictions nauséabondes.

    Sans oublier les autres moins ou pas connus dont Ahmed Merabet, policier et Mustapha Ourad, correcteur à Charlie, qui étaient sinon de confession, du moins de culture musulmane, ce qui ne les a pas épargnés.

    Il paraît, d'après certains, que Charlie était islamophobe ! J'ai entendu beaucoup de conneries dans ma vie de vieux jeton mais, celle là mérite la médaille d'or. L'objet de la conférence de rédaction de ce jour là était, d'après Patrick Pelloux : "Comment lutter plus efficacement contre le racisme". Quelle réponse cinglante et prémonitoire aux assassins.

     

    Malheureusement, l'unité se fissure déjà. La blonde vulgaire du FN nous a, bien sûr, sorti son couplet sur l'Islam et on a tenté de brûler une mosquée à Villefranche sur Saône.

     

     

    Heureusement, le départ précipité de François Cavanna lui a évité de vivre cette horreur. 


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    Comparaison

     

    Il y grève et grève. En voilà deux qui sont arrivées en même temps, qui concernent, à priori, les mêmes professions mais qui, finalement, n'ont pas grand-chose à voir, il s'agît de la grève des médecins.

     

    Tout d'abord, les urgentistes qui réclamaient de ne faire que 48 heures par semaine (40% de plus que la durée légale) au lieu de 60 ! Et aussi, qu'on leur paie les heures supplémentaires.

    Des revendications que tout un chacun trouverait justifiées et qui le sont puisque la ministre de la santé a répondu favorablement à celles-ci.

    Rappelons, au passage, que la plupart faisaient la grève "à la japonaise", c'est-à-dire qu'ils continuaient à travailler avec, au bras, un brassard "en grève".

     

    Ensuite, les généralistes.

    Que veulent-ils ces braves gens ? D'abord, qu'on ne leur impose pas le tiers payant qui serait ingérable pour eux. C'est curieux mais, ça fait des années que les pharmaciens le pratiquent et, apparemment, on n'a pas entendu parler d'une officine qui aurait fait faillite.

    Après, bien sûr, l'augmentation de leur tarif parce que, alors que les salaires des fonctionnaires sont bloqués depuis 4 ans ainsi que les retraites et certains salaires du privé. Il serait, en effet, anormal de leur demander un effort alors qu'on nous dit que tout le monde doit se serrer la ceinture.

    Enfin, ils sont contre la "fonctionnarisation" de leur profession et la mise en place d'un système "hospitalo-centré".

    Je vous rappelle que le système de santé français est le seul au monde à avoir un organisme de cotisation et de remboursement obligatoire et nationalisé et un système de soin libéral.

    Ils devraient aller voir ce qui se passe au Royaume uni où les patient ne peuvent choisir leur médecin et où ceux-ci ne peuvent s'installer où ils veulent.

    Quant au soi-disant "'hospitalo-centrisme", c'est un argument curieux quand on sait que les cliniques privées privilégient les interventions juteuses et laissent ce qui est moins lucratif à l'hôpital public.

    En revanche, ils ont bien choisi le moment pour faire grève: Entre noël et le jour de l'an !

     

     

    A ce propos, j'ai vu, à la télé, mon généraliste à Courchevel en train de skier avec, au bras, un brassard "en grève" !

     

     


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