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    Migrants

     

     

    Comme d'habitude, une émotion chasse l'autre avant qu'on oublie la dernière pour passer à la suivante.

    Aujourd'hui, c'est le sort des migrants venant de Lybie (merci Sarkozy et Cameron pour le bordel) qui préoccupe.

    1500 morts depuis le début de l'année; c'est Chantal Brunel, députée UMP qui doit être déçue. Elle qui affirmait, en 2011 :"Rassur[ons] les français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux". C'est dommage, leurs bateaux ont coulé.

    Ceci dit, ces pauvres migrants ont obtenu ce qu'ils demandaient à cor et à cri depuis des lustres; la commission européenne a enfin fait une minute de silence à la mémoire de ceux qui se sont noyés et qui, donc, ne rempliront pas les centres d'hébergement.

    Ce geste minimaliste de la commission est d'autant plus obscène que ces mêmes gens ont décidé de réduire des 2 tiers, le programme maritime (mare nostrum) qui avait été mis en place pour aider les réfugiés en le remplaçant par un nouveau (triton).

    Tout ça pour des raisons financières. Il est vrai que cette opération coutait, quand même, 0,07% du budget de l'union (coût supporté en grande partie par l'Italie). Maintenant, on n'en est plus qu'à 0,023%. Ouf, on a eu chaud. Un peu plus et l'économie européenne était ruinée.

    En réalité, c'est plus subtil que ça, et plus cynique bien entendu. Moins d'argent égal moins de bateaux, égal moins de migrants secourus, égal plus de morts, égal plus de danger et moins de candidats.

    Et puis, comme chacun sait, on ne peut pas, à la fois, sauver les entreprises qui ne payent pas d'impôts et sauver les migrants; il faut choisir.

     

    A propos, ce sont les mêmes qui ont pris ces décisions et qui veulent, à tout prix, faire référence aux racines chrétiennes de l'Europe.

    Si je me souviens bien de mon catéchisme, le barbu avait dit: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même (sauf si il est bronzé)".

     

    Je ne suis pas sûr que la fin de la phrase soit authentique. 


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    Hommage qui pue

     

     

    Vous ne connaissez certainement pas Bernard Marie ( ne confondez pas avec Bernard Maris, ce n'est pas le même genre de pointure ).

    Ce brave homme était le père de Michèle Alliot-Marie qui a été obligée de démissionner après qu'on a découvert qu'elle était dans les petits papiers du dictateur tunisien Ben Ali et qu'en pleine révolution populaire réprimée dans le sang, elle proposait à ce dernier de lui fournir l'aide de nos forces de sécurité ainsi que du matériel anti émeutes.

    Mais, me direz-vous (et vous aurez raison) un père ne peut être jugé responsable des turpitudes de ses enfants.

    Non bien sûr mais, quand Papy y participe, c'est plus problématique.

    Bernard Marie profitait des accointances de sa fille avec la mafia au pouvoir en Tunisie pour se faire transporter en jet privé et prendre des parts (pas chères) dans des complexes immobiliers des proches du régime. Un brave homme.

    C'est à ce personnage nauséabond qu'on a demandé aux 80000 spectateurs du stade de France de rendre hommage par une minute d'applaudissements avant le match France-Galles.

     

    Il est vrai qu'il avait été le premier français à arbitrer un match du tournoi des V nations; ça méritait cet honneur.

     

     


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    Serrez-vous la ceinture

     

    C'est bon, la santé est sauvée en France. Marisol Touraine, la petite sœur des riches vient de nous concocter un plan de 3 milliards d'économie dans les hôpitaux. En voilà une idée qu'elle est bonne.

    860 millions de "maîtrise de la masse salariale" pour commencer; c'est-à-dire, pas d'augmentation de salaire, pas de création de poste et, bien sûr, non remplacement de ceux qui partent en retraite.

    C'est vrai qu'au vu des heures supplémentaires non récupérées et des horaires à rallonge, on se doutait bien qu'il y avait trop de monde dans les hôpitaux.

    Je suis toujours surpris de constater que les solutions sont toujours les mêmes, que ce soit à droite ou à gauche.

    Comme notre phénix Nicolas qui veut faire passer l'âge de départ à la retraite à 63 ans. Avec plus de 3 millions de chômeurs, c'est une logique que je n'arrive pas à saisir mais, je dois être un peu arriéré.

    Mais, au fait, pour la santé, il y a un secteur public et un secteur privé. Quoi c'est qu'on lui demander à celui là qui garde le plus juteux pour laisser le moins rentable au public ?

    Ne vous inquiétez pas, comme c'est toujours aux moins bien lotis qu'on demande un effort, les cliniques pourront continuer à se gaver.

    Comment ça ? Vous ne pouvez pas y aller parce que votre mutuelle ne rembourse pas les dépassements d'honoraires ?

    Tant pis, vous irez dans le public bande de pauvres !

     

    Comme le dit Jim Harrison, "Les riches savent toujours ce qui est bon pour les pauvres."

     

     


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    Encore un effort

     

    Juste un petit effort supplémentaire et les 1% les plus nantis posséderont plus de 50% de la richesse mondiale.

    C'est Oxfam, l'ONG qui lutte contre la pauvreté et les inégalités qui nous dit qu'en 2016, on y sera.

    Et alors, me direz-vous, qu'est-ce qu'on en a à cirer ?

    Colossale erreur !

    Ces gens là, en effet, accaparent la plus grosse part du gâteau parce qu'ils se débrouillent pour ne pas participer à l'effort collectif, c'est-à-dire qu'ils ne payent pratiquement pas d'impôts.

    En conséquence et puisqu'il faut bien financer les services publics, c'est à vous et à moi qu'on demande un effort plus important suivant le principe bien connu de Colbert: "Il vaut mieux taxer les pauvres que les riches car ils sont plus nombreux".

    Google, Amazon, Ryan air et les autres payent à peu près 2% d'impôts, les PME dans les 20% et les contribuables lambda, environ 10%. La vie est belle.

    La fraude fiscale en France représente dans les 600 milliards d'euros par an soit un manque à gagner pour l'état de 60 à 80 milliards (le déficit est de 85 milliards et le budget de l'état de 2000 milliards).

    Un petit détail supplémentaire; en 1981 un salarié travaillait 10 jours par an pour les dividendes des actionnaires, aujourd'hui, c'est 45 jours !

     

    Et, comme un bonheur ne vient jamais seul, ces gens qui se gavent nous font la leçon et nous abreuvent de sermons, disant qu'on ne fait pas assez d'effort.

     

    Le vice qui fait la morale à la vertu: Sans vergogne.


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    Erreur de distribution

     

    Coucou, le revoilou. L'inénarrable Philippe Val. On l'a entendu sur France Inter peu après la tuerie de Charlie.

    Je ne lui reprocherai pas les sanglots dans la voix à cette occasion; les morts de Charlie étaient ses copains.

    Cependant, ce dont je suis sûr c'est que, s'il y a bien un esprit Charlie ce pauvre Val en est bien loin.

    Je l'amais bien Vals quand il a remonté Charlie et qu'il faisait sa chronique hebdo sur France Inter. Il est vrai qu'à certains égards, il faisait plus curé que libertaire mais, dans l'ensemble, ses chroniques étaient percutantes.

    Déjà un bémol avec l'affaire Patrick Font. Celui-ci, condamné en 1996 pour "attouchements sexuels sur mineurs" à 6 ans de prison, avait formé pendant plus de 20 ans avec Val un duo de comiques iconoclastes.

    N'écoutant que son courage qui ne lui disait rien, Val, d'un seul coup, ne savait même plus qui était Patrick Font. Comme si Elie Semoun disait qu'il n'avait jamis rencontré Dieudonné.

    Continuant sur sa lancée, sa direction est devenue un brin dictatoriale à Charlie, jusqu'à ce qu'il vire Siné pour antisémitisme (il avait osé railler le mariage du fils Sarkozy avec la fille Darty !).

    On ne savait pas, alors, que le gauchiste Val était copain comme cochon avec Carla Bruni.

    Mais, le meilleur est à venir. Comme disait si bien Gainsbourg:"J'ai retourné ma veste le jour où j'ai découvert que la doublure était en vison". Profitant de sa proximité avec le pouvoir, il se fait bombarder directeur de France Inter.

    C'est dans cette fonction qu'il exerce ses nouveaux talents de gardien de la morale et du bon goût.

    Trouvant que les chroniqueurs Didier Porte et Stéphane Guillon "ne respectaient pas l'actionnaire principal", il les vire sans ménagement.

    Pour vous éclairer un peu, l'actionnaire principal de Radio France c'est l'état donc, à l'époque, Sarkozy (l'état c'est moi), le mari de sa meilleure copine (vous suivez ?).

    Ces licenciements abusifs ont coûté plus d'un demi million d'euros à France Inter. Rassurez-vous, ce n'est pas Val qui a payé son faux pas, c'est vous en tant que contribuables.

    On pourrait simplement se gausser de ce guignol qui a compris, sans vergogne, où était son intérêt mais, le plus drôle est à venir.

    Maintenant que Charlie est riche et, quand même, dans la merde du fait de la disparition de sa direction, l'impudent Val se dit prêt à faire don de sa personne si on a besoin de lui à Charlie.

     

    La tête d'un hebdo champion de la liberté d'expression jusqu'à la mort (malheureusement) confiée à un type qui a fait virer 2 humoristes pour irrévérence envers le pouvoir ce serait à pleurer de rire si ça n'était aussi lamentable.

     

     

     


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